Proto-industrie

La proto-industrie (ou proto-industrialisation) est un terme économique, conçu par Franklin Mendels en 1969[1], décrivant de très petits ateliers essentiellement situés en milieu rural aux XVIIIe et XIXe siècles en Europe occidentale.

On retrouve déjà en 1964 ce terme dans la préface du livre de Bernard Rudofsky Architecture sans architectes[2] (traduit en français en 1977) pour qualifier l'architecture des « norias, moulins à vent verticaux ou horizontaux, et pigeonniers générateurs d'engrais ».

En France, un décret du par le Conseil du roi de France permet aux paysans de fabriquer des étoffes ou de la métallurgie sans faire partie d'une corporation de métiers. Des dispositions similaires avaient déjà été spontanément prises sans attendre d'autorisation dans la blanchisserie. Au XVIIIe siècle, dans la plaine de Flandre, des paysans travaillent le lin en famille pour des marchands-fabricants urbains. Ces évolutions seront postérieurement interprétées par les historiens du XXe siècle comme étant des formes de proto-industrie[3]. Cette notion est notamment illustrée par le Domestic system dans les milieux ruraux du XVIe siècle jusqu'au début de la révolution industrielle.

  1. Thèse soutenue par Franklin Mendels, université du Wisconsin : Industrialization and Population Pressure in XVIIIth Century Flanders, 1969.
  2. Bernard Rudofsky, architecture sans architectes, Chêne,
  3. « 1762 : un arrêt royal légalise la proto-industrialisation », sur Alternatives Economiques (consulté le )

© MMXXIII Rich X Search. We shall prevail. All rights reserved. Rich X Search